Bonjour à vous voyageurs du net !
J'ai remarqué depuis quelques temps une multiplication des contenus nostalgiques sur internet, des photos argentiques, looks de vidéo style VHS, vieilles photos des années 2000, espaces liminaux, etc. J'ai également observé de nombreux commentaires de personnes apparemment nostalgiques d'époques qu'elles n'avaient même pas vécu. Alors ça m'a poussé à me poser les questions suivantes : c'est quoi cette nostalgie d'une époque inconnue ? D'où ça vient ? Et surtout qu'est-ce que cet attrait de la nostalgie veut dire de nous ?
J'ai tenté de répondre à ces questions dans cet essai-vidéo, j'espère que ça vous plaira !
L’avenir que dépeignent les œuvres de science-fiction est plutôt sombre. Les utopies positives, les récits d’un monde meilleur ou d’un nouvel âge d’or semblent passés de mode. Pourquoi ? Notre vision désespérée du monde nous aurait-elle fait perdre tout espoir en un avenir meilleur ? Ou faut-il chercher ailleurs les germes de ce désenchantement ?
Quinze ans après sa naissance, le Web 2.0, celui des réseaux sociaux, des applis et de la disruption, est en train d'agoniser, sans qu'on sache encore réellement ce qui lui succédera. En cause : l'emmerdification, ou la lente dégradation du capitalisme de plateforme.
Aujourd’hui, RealMyop, passionné de jeux vidéo, se lance dans une enquête approfondie sur l'impact environnemental de l'industrie du jeu. Avec l'aide du Réveilleur, expert en questions environnementales, ils dressent un bilan précis de la situation. De plus, RealMyop discute avec la Développeuse du Dimanche pour explorer les répercussions sociales de cette course effrénée vers la technologie. À travers cette investigation, l'équipe du Vortex plonge au cœur des enjeux complexes liés à notre consommation numérique, offrant des perspectives inédites sur l'intersection entre divertissement, environnement et société moderne.
Tal Bruttmann est historien, spécialiste de la Shoah et de l’antisémitisme en France au XXe siècle.
Alors qu’un mannequin moche est devenu l’égérie d’une marque comme Calvin Klein, que Charleroi, la ville la plus laide du monde, s’est muée en laboratoire culturel prisé et que le comble du chic réside dans une paire de chaussures orthopédiques, la laideur semble être la clé du succès ! "Twist" se penche sur la force de l’imperfection.
Bianca Hauda rencontre des artistes qui se qualifient de laids ou qui planchent sur des oeuvres qu’ils jugent laides. Chez eux, ce qui pourrait définitivement entraver une carrière est synonyme de réussite.
L’artiste Moshtari Hilal a ainsi dessiné sa prétendue laideur et signé un livre remarquable à ce sujet. Elle montre combien les théories raciales restent d’actualité et se reproduisent habilement sur des plateformes comme TikTok.
Bianca Hauda rencontre le Britannique Del Keens. C’est son physique atypique qui l’a jadis propulsé égérie de Calvin Klein. Depuis, il a fondé une agence de mannequins pour les laids et pour les plastiques hors-norme. L’antithèse de la beauté est en effet nettement plus intéressante, et est à présent très demandée dans le monde de la mode.
À l’heure où les plus grands noms de la mode portent des Birkenstock, qui sont peut-être les chaussures les plus moches du monde, quels sont les ressorts du triomphe de la "ugly fashion" ? Éléments de réponse avec le collectif berlinois Biest, aka Mirko Hinrichs und Silvio Scheller.
Enfin, "Twist" arpente Charleroi avec le performeur Nicolas Buissart. Jadis qualifiée de "ville la plus laide du monde" par un journal néerlandais, la cité belge est aujourd’hui une sorte de laboratoire culturel prisé par des artistes qui voient justement une opportunité dans sa laideur.
Je me demande parfois ce que je ferais si j'étais rentière. Si j'avais de l'argent qui tombait tous les mois, quoi qu'il arrive. Est-ce que je travaillerais quand même, ne serait-ce que par besoin de reconnaissance sociale ? Ou est-ce que j'en profiterais pour faire tout autre chose ? Voyager, lire, boire des cafés en terrasse. Difficile de savoir… C'est assez vertigineux d'imaginer un monde où on serait libéré de la peur du chômage.
L'économiste et sociologue Bernard Friot travaille depuis des années sur une théorie du salaire à vie. Il défend l'idée d'un salaire inconditionnel qui permettrait de s'affranchir du chantage à l'emploi. Je me souviens de la claque que ça a été la toute première fois que j'ai rencontré ses travaux. C'était dans son livre “Émanciper le travail” (La Dispute, 2014).. Son salaire à vie se veut très différent dans sa philosophie du revenu universel, qui lui ressemble a priori. Quelle différence entre le revenu universel et le salaire à vie, les gens continueraient- ils à travailler s'ils n'y étaient pas obligés ? Et si on était payé à ne rien faire ?
Références :
Bernard Friot, Emanciper le travail entretien avec Patrick Zech, La Dispute, 2014
Bernard Friot, Prenons le pouvoir sur nos retraites, La Dispute, 2023
« Nous avons perdu la nuit », écrit Bruno Patino, président d’Arte, dans « Submersion ». Dans cet essai, il livre un sombre diagnostic sur nos vies à l’ère numérique.
L’image de soi, le fitness et la mode sont des éléments essentiels du monde des influenceuses. Pourquoi une telle valorisation de l’apparence ? Faut-il y voir un retour dans les années 1950 ? Et quelles sont les conséquences pour les jeunes femmes qui se comparent en permanence à des figures prétendument parfaites ? À Cologne, dans un lieu parfaitement instagrammable, Bianca Hauda rencontre la psychologue Ines Imdal, spécialiste du sujet.
Depuis une dizaine d’années, Sophia Thiel, la plus célèbre influenceuse fitness d’Allemagne, partage sa vie privée sur les réseaux sociaux, avec ses hauts et ses bas : stress, troubles alimentaires, burnout. Après avoir mis son activité sur pause, elle fait son grand retour et fait part de ses réflexions sur l’obsession maladive du développement personnel.
À mi-chemin entre épanouissement personnel, solitude numérique et espoir d’un monde meilleur : c’est ainsi que Valentina Vapaux, jeune autrice, voit sa génération Z, qu’elle qualifie de "carrément accro aux réseaux sociaux".
"Tout pour mon prince" ou "Ma vie de petite amie au foyer" : voici quelques-uns des titres de vidéos que Malischka publie sur TikTok. Tirée à quatre épingles, on la voit cuisiner, faire le ménage, se pomponner. Dans les commentaires, les critiques fusent : "Elle sort tout droit des années 1950, ou quoi ?". "Twist" rencontre la créatrice de contenu pour évoquer son quotidien et sa vision du féminisme.
Marine Tanguy, Française installée à Londres, a créé l’agence MTArt. Dans son livre, "Visual Detox", elle esquisse des pistes pour échapper à ce flot d’images toxiques. Et suggère d’appliquer un précepte : privilégier les formes artistiques visuellement stimulantes aux contenus narcissiques qui abondent sur les réseaux sociaux.
C'est un sujet crucial que l'équipe du Vortex aborde aujourd'hui. Dans l'immensité d'Internet, des individus imprudents partagent des conseils médicaux douteux, parfois même dangereux.
Pour comprendre les mécanismes à l'œuvre derrière ce phénomène, l'équipe a invité un membre du collectif L’Extracteur, aujourd’hui repenti et Modiie, spécialiste des sciences sociales, pour étudier les rouages de la manipulation en ligne.
Ensemble, ils vont décortiquer comment ces gourous du net réussissent à charmer, convaincre, voire mystifier, même les personnes les plus avisées. Une plongée fascinante dans l'univers complexe de l'influence numérique et de la crédulité en ligne.
Chaque génération invente ses monstres. La nôtre crée les siens sur internet.
Né le 8 juin 2009, dans un concours Photoshop, Slender Man échappe bientôt à son concepteur pour devenir progressivement la création collaborative de ses fans. Greffé de nos peurs collectives, il représente aujourd'hui bien plus qu'un homme long vêtu de noir.
Comment, aux États-Unis, la République frugale des pères fondateurs s’est-elle transformée en gouvernement de riches pour les riches ? Dernier volet : l’État-providence fédéral contrôle le capitalisme américain jusqu’au choc pétrolier de 1973 et la récession, qui entraînent l’élection de l’ultralibéral Ronald Reagan.
À l’aube de la révolution informatique, dans le nouvel eldorado de la Silicon Valley, autour de l’université de Stanford qui associe recherches publique et privée, émerge une génération d’entrepreneurs, dont Bill Gates et Steve Jobs, génies porteurs du "mythe du garage" à l’expansion croissante. Mais déjà se profile une nouvelle révolution technologique, financée par l’État : les autoroutes de l’information et Internet, sur lesquelles surfent des visionnaires bientôt milliardaires, Larry Page et Sergey Brin, pères de Google, ou encore Elon Musk. Si les procès contre les situations de monopole échouent, l’accusé Bill Gates, en quête d’alibi, renoue avec la philanthropie des pionniers. Après le 11-Septembre, la surveillance de la planète, qui s’accélère, ouvre la voie aux supercalculateurs qui génèrent toujours plus de données et de profits. Ultrarapide, cette concentration des richesses sacre les Gafam maîtres du monde. En 2008, après le krach boursier et la crise des subprimes, le Trésor américain sauve Wall Street avec l’argent des contribuables, aux dépens des trois millions de familles qui ont perdu leur maison.
Hors de contrôle
Comment, aux États-Unis, la République frugale des pères fondateurs s’est-elle transformée en gouvernement de riches pour les riches ? Au fil d’un récit haletant, nourri d’archives d’un capitalisme américain très cinématographique, cette série documentaire révèle la continuité d’une élite qui a toujours su justifier son opulence et éliminer la concurrence, en recyclant habilement la mythologie du pays pour rendre sa domination acceptable. Fondé sur la liberté d’entreprendre et la recherche du profit individuel, mais aussi sur la maîtrise du droit – la loi au service de l'intérêt privé –, le système rend inévitable la concentration exponentielle de la richesse, même si les partisans de la régulation par l’État n'ont cessé de s’opposer à cet ultralibéralisme féroce. De l’alibi philanthropique à la promesse renouvelée du "ruissellement", du mythe du self-made-man à la figure héroïsée du génie visionnaire de la Silicon Valley, ces trois épisodes déroulent un siècle et demi d’un capitalisme devenu hors de contrôle depuis près de quatre décennies, en dépit des conflits et des luttes. Si le mouvement Occupy Wall Street, notamment, a dénoncé l'avidité de ce "1 %" de la population face aux "99 %" qui la subissent, 722 milliardaires et 22 millions de millionnaires en Amérique continuent aujourd’hui d'accroître discrètement leur fortune en payant moins d’impôts que leurs secrétaires, en toute légalité.
Série documentaire (France, 2020, 59mn)
Colonisation martienne, IA, robots, métavers : à quoi sert encore la science-fiction quand elle est rattrapée par les projets fous de la Silicon Valley et les peurs d'un monde sans avenir ? Et pourtant, avec Mars Express, Le Visiteur du Futur, Le Règne Animal ou L'Empire : la SF française au cinéma reprendrait-elle du poil de la bête ?
Une émission écrite et présentée par Benjamin Patinaud
Image : Le Fils de Pub
Montage : Ace Modey
Musique : 2080
Générique : Copain du Web
Production : Kathleen Brun
Miniature : Boidin
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Mardi 3 octobre s'ouvre à Paris le procès de plusieurs militants de la gauche radicale dans le cadre de l'affaire dite du « 8 décembre ». Dans le viseur des services de renseignement : l'usage de messageries chiffrées (WhatsApp, Signal, Proton Mail), assimilé à un comportement potentiellement terroriste. Des associations dénoncent une « criminalisation des outils du quotidien ».
Vingt ans après la première bulle du Net et après plus d’une dizaine d’années de techno-culte, ne sommes-nous pas en train de construire une nouvelle contre-culture sur le lit des réseaux sociaux et des technologies ouvertes ?
Trois trentenaires sud-coréennes, qui mènent une brillante carrière, se questionnent sur l'opportunité de congeler leurs ovocytes pour devenir mères quand elles le souhaitent. Entre pression sociale et affirmation de soi, une plongée intime dans un âge charnière.
#Straming #Musique #Arte
Avoir toute la musique du monde dans sa poche, c'est normal aujourd’hui, mais il a fallu plusieurs révolutions y arriver. Le mélomane Sophian Fanen raconte comment nous sommes passés des années CD au streaming, de la rareté à l’accès infini. À travers le mp3, le téléchargement sauvage, l’iPod, puis Deezer et Spotify, il retrace l’histoire de notre écoute au XXIe siècle.
De Louis Couperin à Chassol, de Sly Stone aux maâlemine (maîtres) gnaoua, disposer de toute la musique du monde sur son portable apparaît aujourd'hui comme une évidence. Mais cet accès illimité est pourtant le fruit de la plus grande révolution que le monde de la musique ait connue depuis la fin du XIXe siècle, époque des premiers enregistrements sur disque puis de la naissance de la radio. Depuis un peu plus de vingt ans, une succession d'avancées technologiques doublée de batailles culturelles et commerciales ont amené à la numérisation puis à la mise en ligne du quatrième art, bouleversant sa production, son écoute et sa circulation. En 1999, Napster, un logiciel pionnier, permet d'encoder les chansons et de les télécharger en fichiers sous un nouveau format, le MP3. Une rupture historique, qui ouvre la voie aux échanges informels entre internautes : toute la musique enregistrée devient bientôt disponible gratuitement pour tous, à tout moment, de n'importe où. Incapable de faire face à la déferlante, l'industrie du disque vole en éclats et décide de se retourner contre ses propres clients : devenus des "pirates", ils sont traqués, en France, par l'Hadopi, instance jugée liberticide par ses nombreux détracteurs. Il faudra attendre plus de dix ans et une seconde révolution pour que le paysage retrouve une certaine harmonie : avec les plates-formes Deezer, Spotify ou Soundcloud, le streaming change toute la donne. Désormais, nous louons les services d'un juke-box virtuel infini et ne possédons plus de supports physiques...
De l'illimité à l'insatiable
Ancien journaliste musical à Libération, Sophian Fanen a vécu aux premières loges la transformation numérique de la musique et les bouleversements qu'elle a occasionnés. C'est à la première personne qu'il retrace l'histoire de notre écoute au XXIe siècle, rappelant ainsi que la musique est avant tout affaire de subjectivité et de sensibilité. Entrelaçant son histoire personnelle de mélomane fou et ses analyses pertinentes aux grandes étapes des big bangs successifs, ce cofondateur du média Les jours brosse la peinture d'une époque que l'accès illimité a rendu insatiable. Il consigne plus particulièrement les avantages et les défauts des plates-formes de streaming, dont les playlists formatées par les machines et les algorithmes multiplient les incitations redoutables – quitte à orienter les goûts ? En contrepoint, les témoignages d'acteurs importants du milieu, comme Pascal Nègre, ancien PDG d'Universal Music France, Antoine Monin, directeur général de Spotify France, ou la chanteuse Amaarae, enrichissent un film qui balaie le passé, le présent et le futur – aux mutations imprévisibles – de la musique.
L'intelligence artificielle pourrait remplacer 300 millions d'emplois à plein temps.
L'IA vous mettra à la retraite, avant 64 ans.
La bombe atomique a irradié à jamais l'histoire des îles du Pacifique... Et celle du "plus petit des plus petits des maillots de bain" : le bikini 👙
Asma Mhalla, spécialiste des enjeux politiques et géopolitiques de la Tech, propose les clés d’entrée invisibles de ces nouveaux systèmes pour tenter de répondre à une question simple mais vertigineuse : qui dominera le monde en ce début de XXIème siècle ?