Quotidien Hebdomadaire Mensuel

Quotidien Shaarli

March 28, 2025

Alain Deneault : « Nous vivons une époque impensable »

Comment s’engager politiquement dans cette ère de destruction inouïe ? Le philosophe québécois Alain Deneault évoque l’écoangoisse qui nous saisit, et comment réorienter cette énergie vers l’action. Une piste ? Les biorégions.

Pourquoi les gros viandards sont majoritairement des machos réactionnaires ? - Blast le souffle de l'info

Si l’on vous dit que les hommes qui mangent de la viande rouge tous les jours sont très conservateurs et sexistes, vous allez sûrement penser que l’on exagère, que cela n’a rien à voir et pourtant c’est un fait. Plus un homme mange de la viande rouge, plus il est à droite et misogyne. C’est le résultat d’une enquête IFOP menée en 2022 auprès de plus de 2000 hommes sur leur rapport à la viande, à la politique et au genre. Elle démontre par exemple que 41% des consommateurs quotidien de viande de bœuf considèrent que le travail d’un homme est de gagner de l’argent et celui d’une femme de s’occuper de la maison et de sa famille.
Tout ceci est aussi le résultat d’un matraquage culturel, d’une construction sociale. La pop culture nous montre sans cesse des scènes, des images qui associent la virilité à la consommation de viande. Les influenceurs masculinistes sont obsédés par la viande rouge.
Les publicités ont longtemps mis en avant cette idée que les animaux et les femmes existent simplement pour combler l’appétit des hommes. Beaucoup de pubs pour de la viande affichent des femmes en sous vêtements comme si la libido masculine et l'amour du steak allaient de pair, comme si le corps féminin était une viande comme une autre à goûter.
Pourtant, parler du lien entre consommation de viande et virilité dans le débat public c’est s’exposer à tout le cyberharcèlement possible et imaginable. C’est ce qu’a vécu notamment Sandrine Rousseau pour avoir dit cette simple phrase “il faut changer de mentalité pour que manger une entrecôte cuite sur un barbecue ne soit plus un symbole de virilité".
N’est-il pas temps de briser ce tabou alors que les hommes consomment deux fois plus de viande rouge que les femmes, que la consommation de viande est le principal responsable des émissions de gaz à effet de serre liées à l'alimentation et que la souffrance animale est devenue une préoccupation majeure dans notre société.
Dans son nouveau livre, Tu seras carnivore, mon fils, Amanda Castillo, montre comment l'oppression des femmes et des animaux sont liés mais aussi comment le patriarcat animalise les femmes pour mieux les consommer.
Quels sont les liens entre le sexisme et le carnisme ? En quoi la consommation de viande s’inscrit dans un système de domination masculine ? Comment repenser nos habitudes alimentaires pour changer notre société ?
Réponse dans cet entretien de Paloma Moritz avec Amanda Castillo

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