Fake nudes, détournement des standards de beauté, enrichissement des représentations et des imaginaires, hyper-réalisme… tout devient possible avec les images générées par l’intelligence artificielle. Rendue ultra accessible par des outils tels que MidJourney et DALL-E du géant Open AI, cette évolution technologique fait émerger une question fondamentale sur notre rapport à l’image : va-t-on créer une nouvelle forme de photographie, voire la rendre obsolète ?
Tracks part à la rencontre des photographes qui apprennent à utiliser l’IA avant qu’elle ne les remplace, interrogeant les notions d'art, de réel et de vérité. Véritable outil d’expansion de leurs capacités créatives, elle devient pour certains une intelligence collaboratrice capable de décupler le champ des possibles artistiques. Apprivoiser l'IA est un moyen d’échapper aux contraintes du monde réel, budgétaires ou logistiques. L’image rêvée est-elle vraiment à portée de prompt ?
📸 Arvida Byström : https://www.instagram.com/arvidabystrom
📸 Delphine Diallo : https://www.instagram.com/delphinediallo
📸 Luke Nugent : https://www.instagram.com/lukenugentstudio
00:00 Introduction
00:54 Ceci n’est pas un nude
01:56 Pousser à l’extrême le contrôle de son image
08:03 Explorer sans limites les représentations
13:58 Combiner photo et IA
#ia #photographie #aiphotography #generativeart #arte #culture
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Parmi les 12-17 ans, plus de 9 sur 10 possèdent un smartphone. Comment font les rares adolescents qui n'en ont pas ? Les relations avec les amis et les parents sont-elles différentes ? Franceinfo a interrogé plusieurs d'entre eux.
Cha' nous donne accès à un point de vue sociologique sur nos relations amicales. Comment passer d’une simple homophilie, à une relation forte, de confiance. Elle étudie les réseaux de Monsieur Bidouille et Nalla en nous expliquant les biais qui causent des différences comme l'âge, la naissance d'un enfant, l'effet cascade,... Mais aussi les avantages d'avoir de petits groupes d'amis ou des plus grands.
Mai 2026, en France. Un lycéen, un CPE, et une femme sont confrontés à une nouvelle réalité : la reconnaissance faciale. Lorsque les technologies de surveillance envahissent nos vies, que reste-t-il de nos libertés ?
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Notre court-métrage « Dans leurs yeux » met en scène les possibles dérives de la reconnaissance faciale si elle s’installait dans notre quotidien. L’alerte est réelle : la reconnaissance faciale pourrait bientôt arriver en France où le recours aux technologies de surveillance se multiplie.
La reconnaissance faciale menace notre vie privée, accentue les discriminations, porte atteinte à nos libertés fondamentales.
Il suffit d’un seul réglage pour activer la reconnaissance faciale sur certaines caméras. Et il suffit d’une seule loi pour interdire cette technologie.
Alain Damasio, le plus grand auteur de SF français, s'est rendu au sein de la Silicon Valley pour raconter comment les nouvelles technologies façonnent nos vies. Dans « Vallée du Silicium » (édition du Seuil), Damasio parcourt le « centre du monde », celui des GAFAM, pour retracer la genèse de notre dépendance aux nouvelles technologies et réfléchir aux moyens de s’en libérer.
En 2016, on était horrifié par l’épisode dystopique de "Black Mirror" où les gens passent leur temps à se noter les uns les autres. Aujourd’hui, il nous paraît tout naturel de noter un livreur ou de mettre des étoiles à une location. Xavier de la Porte se penche avec le journaliste Vincent Coquaz sur cette tendance à la notation systématique des biens et des personnes.
Si les jeux de cartes à collectionner ont connu leur première heure de gloire à la fin des années 1990, ils attirent depuis la pandémie un nombre d’adeptes inédit. Mais comment fait-on pour créer un nouveau jeu de cartes ? Et comment une seule de ces cartes peut-elle valoir jusqu’à 2,6 millions de dollars canadiens ?
Magic the Gathering, Yu-Gi-Oh et autres cartes Pokémon reviennent ainsi en force. Le succès est tel que leur valeur marchande atteint aujourd’hui des sommets. Lorcana est le dernier acteur à s’être implanté sur le marché très convoité des Trading Card Games, ces jeux de cartes à collectionner. La nouvelle licence est le fruit d’une collaboration entre le fabricant allemand Ravensburger et le groupe Disney. Plusieurs jours avant le lancement officiel, leurs cartes étaient déjà toutes vendues. Mais où est la dimension ludique dans ce phénomène ? Le plaisir de jouer aurait-il été sacrifié sur l’autel des investissements branchés tels que les boîtes de Lego, les cryptomonnaies et autres NFT ? "Tracks" pose la question à des spécialistes et explore avec eux les racines du problème.
En Russie, où la critique journalistique est largement entravée, quelques rares médias parviennent à survivre. Mais même dans les sociétés démocratiques, la guerre met à mal la liberté de la presse. En Ukraine, notamment, les journalistes (trop) critiques reçoivent parfois un avis d’enrôlement...
Bonjour à vous voyageurs du net !
J'ai remarqué depuis quelques temps une multiplication des contenus nostalgiques sur internet, des photos argentiques, looks de vidéo style VHS, vieilles photos des années 2000, espaces liminaux, etc. J'ai également observé de nombreux commentaires de personnes apparemment nostalgiques d'époques qu'elles n'avaient même pas vécu. Alors ça m'a poussé à me poser les questions suivantes : c'est quoi cette nostalgie d'une époque inconnue ? D'où ça vient ? Et surtout qu'est-ce que cet attrait de la nostalgie veut dire de nous ?
J'ai tenté de répondre à ces questions dans cet essai-vidéo, j'espère que ça vous plaira !
L’avenir que dépeignent les œuvres de science-fiction est plutôt sombre. Les utopies positives, les récits d’un monde meilleur ou d’un nouvel âge d’or semblent passés de mode. Pourquoi ? Notre vision désespérée du monde nous aurait-elle fait perdre tout espoir en un avenir meilleur ? Ou faut-il chercher ailleurs les germes de ce désenchantement ?
Quinze ans après sa naissance, le Web 2.0, celui des réseaux sociaux, des applis et de la disruption, est en train d'agoniser, sans qu'on sache encore réellement ce qui lui succédera. En cause : l'emmerdification, ou la lente dégradation du capitalisme de plateforme.
Aujourd’hui, RealMyop, passionné de jeux vidéo, se lance dans une enquête approfondie sur l'impact environnemental de l'industrie du jeu. Avec l'aide du Réveilleur, expert en questions environnementales, ils dressent un bilan précis de la situation. De plus, RealMyop discute avec la Développeuse du Dimanche pour explorer les répercussions sociales de cette course effrénée vers la technologie. À travers cette investigation, l'équipe du Vortex plonge au cœur des enjeux complexes liés à notre consommation numérique, offrant des perspectives inédites sur l'intersection entre divertissement, environnement et société moderne.
Tal Bruttmann est historien, spécialiste de la Shoah et de l’antisémitisme en France au XXe siècle.
Alors qu’un mannequin moche est devenu l’égérie d’une marque comme Calvin Klein, que Charleroi, la ville la plus laide du monde, s’est muée en laboratoire culturel prisé et que le comble du chic réside dans une paire de chaussures orthopédiques, la laideur semble être la clé du succès ! "Twist" se penche sur la force de l’imperfection.
Bianca Hauda rencontre des artistes qui se qualifient de laids ou qui planchent sur des oeuvres qu’ils jugent laides. Chez eux, ce qui pourrait définitivement entraver une carrière est synonyme de réussite.
L’artiste Moshtari Hilal a ainsi dessiné sa prétendue laideur et signé un livre remarquable à ce sujet. Elle montre combien les théories raciales restent d’actualité et se reproduisent habilement sur des plateformes comme TikTok.
Bianca Hauda rencontre le Britannique Del Keens. C’est son physique atypique qui l’a jadis propulsé égérie de Calvin Klein. Depuis, il a fondé une agence de mannequins pour les laids et pour les plastiques hors-norme. L’antithèse de la beauté est en effet nettement plus intéressante, et est à présent très demandée dans le monde de la mode.
À l’heure où les plus grands noms de la mode portent des Birkenstock, qui sont peut-être les chaussures les plus moches du monde, quels sont les ressorts du triomphe de la "ugly fashion" ? Éléments de réponse avec le collectif berlinois Biest, aka Mirko Hinrichs und Silvio Scheller.
Enfin, "Twist" arpente Charleroi avec le performeur Nicolas Buissart. Jadis qualifiée de "ville la plus laide du monde" par un journal néerlandais, la cité belge est aujourd’hui une sorte de laboratoire culturel prisé par des artistes qui voient justement une opportunité dans sa laideur.
Je me demande parfois ce que je ferais si j'étais rentière. Si j'avais de l'argent qui tombait tous les mois, quoi qu'il arrive. Est-ce que je travaillerais quand même, ne serait-ce que par besoin de reconnaissance sociale ? Ou est-ce que j'en profiterais pour faire tout autre chose ? Voyager, lire, boire des cafés en terrasse. Difficile de savoir… C'est assez vertigineux d'imaginer un monde où on serait libéré de la peur du chômage.
L'économiste et sociologue Bernard Friot travaille depuis des années sur une théorie du salaire à vie. Il défend l'idée d'un salaire inconditionnel qui permettrait de s'affranchir du chantage à l'emploi. Je me souviens de la claque que ça a été la toute première fois que j'ai rencontré ses travaux. C'était dans son livre “Émanciper le travail” (La Dispute, 2014).. Son salaire à vie se veut très différent dans sa philosophie du revenu universel, qui lui ressemble a priori. Quelle différence entre le revenu universel et le salaire à vie, les gens continueraient- ils à travailler s'ils n'y étaient pas obligés ? Et si on était payé à ne rien faire ?
Références :
Bernard Friot, Emanciper le travail entretien avec Patrick Zech, La Dispute, 2014
Bernard Friot, Prenons le pouvoir sur nos retraites, La Dispute, 2023
« Nous avons perdu la nuit », écrit Bruno Patino, président d’Arte, dans « Submersion ». Dans cet essai, il livre un sombre diagnostic sur nos vies à l’ère numérique.
L’image de soi, le fitness et la mode sont des éléments essentiels du monde des influenceuses. Pourquoi une telle valorisation de l’apparence ? Faut-il y voir un retour dans les années 1950 ? Et quelles sont les conséquences pour les jeunes femmes qui se comparent en permanence à des figures prétendument parfaites ? À Cologne, dans un lieu parfaitement instagrammable, Bianca Hauda rencontre la psychologue Ines Imdal, spécialiste du sujet.
Depuis une dizaine d’années, Sophia Thiel, la plus célèbre influenceuse fitness d’Allemagne, partage sa vie privée sur les réseaux sociaux, avec ses hauts et ses bas : stress, troubles alimentaires, burnout. Après avoir mis son activité sur pause, elle fait son grand retour et fait part de ses réflexions sur l’obsession maladive du développement personnel.
À mi-chemin entre épanouissement personnel, solitude numérique et espoir d’un monde meilleur : c’est ainsi que Valentina Vapaux, jeune autrice, voit sa génération Z, qu’elle qualifie de "carrément accro aux réseaux sociaux".
"Tout pour mon prince" ou "Ma vie de petite amie au foyer" : voici quelques-uns des titres de vidéos que Malischka publie sur TikTok. Tirée à quatre épingles, on la voit cuisiner, faire le ménage, se pomponner. Dans les commentaires, les critiques fusent : "Elle sort tout droit des années 1950, ou quoi ?". "Twist" rencontre la créatrice de contenu pour évoquer son quotidien et sa vision du féminisme.
Marine Tanguy, Française installée à Londres, a créé l’agence MTArt. Dans son livre, "Visual Detox", elle esquisse des pistes pour échapper à ce flot d’images toxiques. Et suggère d’appliquer un précepte : privilégier les formes artistiques visuellement stimulantes aux contenus narcissiques qui abondent sur les réseaux sociaux.
C'est un sujet crucial que l'équipe du Vortex aborde aujourd'hui. Dans l'immensité d'Internet, des individus imprudents partagent des conseils médicaux douteux, parfois même dangereux.
Pour comprendre les mécanismes à l'œuvre derrière ce phénomène, l'équipe a invité un membre du collectif L’Extracteur, aujourd’hui repenti et Modiie, spécialiste des sciences sociales, pour étudier les rouages de la manipulation en ligne.
Ensemble, ils vont décortiquer comment ces gourous du net réussissent à charmer, convaincre, voire mystifier, même les personnes les plus avisées. Une plongée fascinante dans l'univers complexe de l'influence numérique et de la crédulité en ligne.
Chaque génération invente ses monstres. La nôtre crée les siens sur internet.
Né le 8 juin 2009, dans un concours Photoshop, Slender Man échappe bientôt à son concepteur pour devenir progressivement la création collaborative de ses fans. Greffé de nos peurs collectives, il représente aujourd'hui bien plus qu'un homme long vêtu de noir.
Comment, aux États-Unis, la République frugale des pères fondateurs s’est-elle transformée en gouvernement de riches pour les riches ? Dernier volet : l’État-providence fédéral contrôle le capitalisme américain jusqu’au choc pétrolier de 1973 et la récession, qui entraînent l’élection de l’ultralibéral Ronald Reagan.
À l’aube de la révolution informatique, dans le nouvel eldorado de la Silicon Valley, autour de l’université de Stanford qui associe recherches publique et privée, émerge une génération d’entrepreneurs, dont Bill Gates et Steve Jobs, génies porteurs du "mythe du garage" à l’expansion croissante. Mais déjà se profile une nouvelle révolution technologique, financée par l’État : les autoroutes de l’information et Internet, sur lesquelles surfent des visionnaires bientôt milliardaires, Larry Page et Sergey Brin, pères de Google, ou encore Elon Musk. Si les procès contre les situations de monopole échouent, l’accusé Bill Gates, en quête d’alibi, renoue avec la philanthropie des pionniers. Après le 11-Septembre, la surveillance de la planète, qui s’accélère, ouvre la voie aux supercalculateurs qui génèrent toujours plus de données et de profits. Ultrarapide, cette concentration des richesses sacre les Gafam maîtres du monde. En 2008, après le krach boursier et la crise des subprimes, le Trésor américain sauve Wall Street avec l’argent des contribuables, aux dépens des trois millions de familles qui ont perdu leur maison.
Hors de contrôle
Comment, aux États-Unis, la République frugale des pères fondateurs s’est-elle transformée en gouvernement de riches pour les riches ? Au fil d’un récit haletant, nourri d’archives d’un capitalisme américain très cinématographique, cette série documentaire révèle la continuité d’une élite qui a toujours su justifier son opulence et éliminer la concurrence, en recyclant habilement la mythologie du pays pour rendre sa domination acceptable. Fondé sur la liberté d’entreprendre et la recherche du profit individuel, mais aussi sur la maîtrise du droit – la loi au service de l'intérêt privé –, le système rend inévitable la concentration exponentielle de la richesse, même si les partisans de la régulation par l’État n'ont cessé de s’opposer à cet ultralibéralisme féroce. De l’alibi philanthropique à la promesse renouvelée du "ruissellement", du mythe du self-made-man à la figure héroïsée du génie visionnaire de la Silicon Valley, ces trois épisodes déroulent un siècle et demi d’un capitalisme devenu hors de contrôle depuis près de quatre décennies, en dépit des conflits et des luttes. Si le mouvement Occupy Wall Street, notamment, a dénoncé l'avidité de ce "1 %" de la population face aux "99 %" qui la subissent, 722 milliardaires et 22 millions de millionnaires en Amérique continuent aujourd’hui d'accroître discrètement leur fortune en payant moins d’impôts que leurs secrétaires, en toute légalité.
Série documentaire (France, 2020, 59mn)